15. Après Téhéran, voyage à travers l'Iran.

Publié le par ecole romains ce2

Samedi 17 novembre 2007
 

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Après deux semaines d'arrêt à Téhéran, nos visas de transit pakistanais en poche, nous reprenons la route, cette fois-ci juste tous les deux.
A Kashan, nous rencontrons un très sympathique couple de cyclistes venus du pays basque (
www.viajenbici.blogspot.com). Nous les retrouverons un peu plus tard pour pédaler quelques jours ensemble.
Nous nous dirigeons vers Abyaneh par une petite route tranquille afin d'éviter encore une fois les grands axes pollués car nous ne pouvons plus supporter le trafic et les fous furieux au volant. 

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L'itinéraire choisi est à nouveau plus rude pour nos cuisses, mais ça en vaut largement le détour autant pour les paysages et la tranquillité que pour les rencontres. En fin de journée, nous nous retrouvons près d'un petit village et pour nous empêcher de planter notre tente dehors, on nous invente loups, lions, léopards, et même "alligators affamés" et on finit par accepter l'hospitalité de Fahrid et sa famille.
On partage le dîner dans une modeste petite maison : une petite cuisine, pas de meubles, un tapis et quelques couvertures..
La grand-mère centenaire me caresse la joue en me répétant comme elle est heureuse de nous accueillir; ses yeux brillants et chacune de ses rides me sourient. Nous emporterons le souvenir de leurs beaux et chaleureux visages, après avoir décliné leur invitation de rester un jour, une semaine, voire un an de plus... 
Nous grimpons vers Abyaneh sur une petite route très peu fréquentée au milieu d'un décor étonnamment vert pour une région si sèche. Il fait encore très chaud la journée mais les arbres ont déjà les couleurs de l'automne et l'odeur de nos forêts que je respire profondément, et je me retrouve chez nous l'espace d'un instant...
Nous visitons Abyaneh, charmant petit village aux maisons en briques et terre rouges. 
Puis, malgré les conseils des locaux qui nous incitent à faire demi-tour pour prendre l'autoroute, nous empruntons un sentier qui doit nous mener vers Esfahan. Ce sera l'occasion de poser le camp en pleine nature, près d'un petit ruisseau où nous trouvons un peu d'herbe pour mettre la tente. La nuit est très fraîche et j'ai du mal à dormir (les nuits suivantes je m'habillerai mieux mais il fera de plus en plus froid jusqu'à Persépolis et Shiraz où nous regagnerons quelques degrés).
Le lendemain sera l'une de nos plus belles journées de vélo:  50km de piste, un col à 2800 mètres, seuls avec les montagnes sous un ciel magnifique... la montée était très dure mais quel plaisir arrivés en haut et la descente un vrai délice (chaotique mais pas un rayon de cassé!!!)... 
Nous passerons deux semaines encore à apprécier l'hospitalité sans fin des Iraniens, à camper quand nous le pourrons et à pédaler sur de superbes routes de montagnes. Et nous en profiterons aussi pour visiter Esfahan, Yazd, Persépolis et Shiraz dont on nous a tant parlé.

Il nous reste treize jours avant l'expiration de nos visas iraniens et nous ne savons pas  encore comment nous alllons nous rendre en Inde.
Nous avons eu beaucoup de difficultés à obtenir les visas pour le Pakistan mais depuis que Musharraf  a déclaré l'état d'urgence, nous ne sommes plus sûrs de nous, que faire? : Traverser quand même? Prendre le bateau pour Dubai? Nous déciderons dans dix jours suivant la façon dont la situation aura évoluée...

Estelle

 
 
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